Introduction


Bonjour et bienvenue sur ce site dédié au handicap et aux évolutions scientifiques et technologiques (performances, handisport, prothèse, etc...). Il a été créé par des élèves de 1ère scientifique pour leur TPE (Travaux 
Pratique Encadré). 
Face à ce sujet, une question nous est apparue : 
De quelle manière la science et la technologie sont-elles parvenues à servir les personnes souffrants de divers handicaps physiques ? 
Nous allons tout d'abord définir ce mot "handicap" en étant le plus complet possible, ensuite nous étudierons l'intégration des handicapés dans le monde du travail, puis les évolutions scientifiques en mettant l'accent sur le handisport et les prothèses.


Aujourd'hui, Jeudi 15 Novembre, nous allons nous interresser au handicap dans l'histoire

Dans les années 1940, la France en était encore au Moyen Age en matière de reconnaissance et de considération des personnes handicapées. A l’époque, on les nommait « inadaptées » ou « incurables », voire même « irrécupérables ». Il était inenvisageable que ces enfants puissent un jour être éduqués et, que adultes, ils  travaillent, se divertissent ou tout simplement vivent leur vie dans le monde de tous. Par exemple, durant la deuxième guerre-mondiale, des affiches de propagande ont été faites portant l' inscription :  "Cet handicapé coûtera 60 000 marks, c'est aussi votre argent ".
La période contemporaine à vu une évolution vers la volonté nationale d'intégration des personnes handicapées. L'année 1975 est marquée par des étapes décisives, avec notamment la loi du 30 juin  qui instaure l'obligation d'accessibilité. Suivie par de nombreux textes. A partir de 1982, de nouvelles étapes sont franchies affirmant la volonté d'intégration des personnes handicapées, par exemple : la loi du 10 juillet 1987, qui instaure pour les entreprises de plus de 20 salariés l'obligation d'employer, à temps plein ou partiel, 6% d'entre eux. Il faut attendre la loi de 2005 pour changer les moeurs et faire évoluer notre société. Cette loi est fondée sur l'égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Elle répond ainsi aux attentes et aux besoins de ces personnes en matières de compensation, de scolarité, d'emploie et d'accessibilité.


De nos jours, la reconnaissance du handicapé est liée à la science qui a permis une amélioration de son mode de vie. Des nouvelles technologies ont été découvertes et des solutions ont été apportées pour atténuer, aider et lutter contre le handicap.


Ce Jeudi 22 Novembre nous allons définir le mot : "handicap", et ce qui l'entoure.


En France, la loi du 11 février 2005 définit le handicap comme suit dans son article :
«Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant.»


Le terme handicap désigne la limitation d’intéraction d'un individu avec son environnement, causée par une déficience provoquant une incapacité permanente ou non, qui peut mener à un stress et à des difficultés morales, intellectuelles, sociales et  physiques.
Il renvoie également aux difficultés de la personne à faire face à son environnement en termes d'accessibilité, d'expression, de compréhension ou d'appréhension. Ces limitations d'activités et de participation restent variables selon les contextes nationaux ou sociétaux.

Il existe différents handicaps :
Le handicap moteur :  Ce handicap recouvre l’ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, comme des difficultés à se déplacer, prendre et manipuler.
Le handicap visuel : concerne les personnes aveugles, mais aussi, dans la majorité des cas, les personnes malvoyantes.
Le handicap auditif : la perte auditive totale est rare, la plupart des déficients auditifs possèdent « des restes auditifs » pour lesquels les prothèses auditives apportent une réelle amplification. Selon les cas, ce handicap s’accompagne ou non, d’une difficulté à oraliser.
Le handicap psychique : résulte de troubles mentaux ou d’une maladie psychique, névrose, psychose, dépression, dépendance, etc. Il se traduit par un dysfonctionnement de la personnalité, sans nécessaire atteinte des capacités intellectuelles.
Le handicap mental (ou intellectuel) provoque une difficulté à comprendre et une limitation dans la rapidité des fonctions mentales sur le plan de la compréhension, des connaissances et de la cognition (mécanisme de la pensée).

Les maladies invalidantes : Toutes les maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuse (diabète, hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie…). Elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives.

Nous avons décidé de parler du handicap moteur, plus communément appelé handicap physique.

Nous sommes le jeudi 29 Novembre, et nous nous pencherons sur les différents types de handicaps physiques.

Il faut distinguer :
*la diplégie : Si la position assise et la préhension sont acquises mais que les membres inférieurs restent hypertoniques, on parle de la diplégie.
*la quadriplégie : Si les membres inférieurs restent hypertoniques et que la libération des membres supérieurs n'a pas eu lieu, on parle de quadriplégie.
* l'atteinte globale : Si en plus de cette quadriplégie, l'hypotonie du tronc persiste sans tenue de tête, on parle d'atteinte globale.
Ces différentes atteintes sont plus ou moins sévères et on peut parfois observer dans la diplégie une atteinte des membres supérieurs, mais celle- ci reste minime.
Certains enfants ont une maturation cérébrale qui s'est bien faite mais du fait d'une lésion cérébrale unilatérale, 
spécifiquement sur le trajet des voies motrices, présentent une hémiplégie.
*l’infirmité motrice cérébrale(IMC) :
C’est un trouble du mouvement et de la posture dû à une lésion du cerveau immature (par convention avant 2 ans).
L’étiologie la plus fréquente est due, le plus souvent, à des complications liées à une naissance prématurée.. L’infirmité motrice cérébrale peut s'accompagner de troubles des fonctions cognitives.


En ce jeudi 6 décembre, nous allons découvrir les raisons du handicap.


Les origines des déficiences motrices sont multiples, et pour les comprendre il existe un mode de classement. Ce mode de classement se base sur deux types d’appréhensions différentes, le handicap est alors soit :

- congénital ou acquis ( c'est-à-dire qu’il survient à la suite d’un accident, d’une maladie ou du fait de l’âge).
- destiné à évoluer ou non.

On parlera d’un handicap congénital, quand il est dépisté à la naissance de la personne ou que la survenue de l’atteinte aura lieu pendant le temps de la vie intra-utérine. Il sera acquis lorsqu’il sera dû à une maladie, à un traumatisme au cours de la vie ou aux atteintes de l’âge. Mais, il convient de rappeler que certaines maladies congénitales ne sont diagnostiquées qu’à l’apparition des premiers signes.


En ce jeudi 13 décembre, nous abordons aujourd'hui l'insertion des handicapés dans le travail.

          L'accès ou le maintien à l'emploi devraient être accessibles aux personnes handicapées comme pour tout le monde. Pourtant, ces personnes sont rarement employées : le taux de chômage des personnes handicapées est de 19%, soit deux fois supérieur à la population "moyenne".
Sans emploi, ces personnes handicapés bénéficient d’une allocation de base, « l’Allocation aux Adultes Handicapés ». Elle reçoivent 700 euros par mois, donc elles n’ont accès qu’à un revenu en dessous du seuil de pauvreté..
Les initiatives de certaine associations ont notamment pour objectif de favoriser l'intégration des personnes handicapées dans une vie sociale et professionnelle dite "ordinaire " comme pour la « Fondation de France ». L’objectif est de permettre à la personne en situation de handicap de vivre comme les autres et parmi les autres, y compris dans le monde de l’entreprise en soutenant des valeurs telles que la dignité humaine, l’acceptation de toutes les différences ou l'ouverture pour une société moins cloisonnée,
Malgré un grand nombre de difficultés que cela représente, ils ont l’ambition de favoriser l’entrée progressive dans la vie professionnelle de ces personnes et leur maintien dans l’emploi.
      
    Selon les statistiques, 800 000 adultes bénéficieraient de l'aide de l’Allocation aux Adultes Handicapés. Au total, 5 millions de personnes en France sont considérées comme handicapées. Il est important de redéfinir ce qu'est le handicap au travail. Il peut être considéré comme une difficulté à remplir ses tâches professionnelles. Ainsi, un boulanger qui deviendrait allergique à la farine sera en «  situation de handicap» dans le poste qu’il occupe. Dans le monde du travail, le nombre de personnes touchées par un handicap permanent ou seulement temporaire est très important. Sachant que la personne handicapée est globalement frappée par la solitude, il est important au nom de la non-discrimination qu'elle soit reconnue dans le monde professionnel.
  Des efforts sont faits : les entreprises de plus de 20 salariés sont soumises à un quota de 6% d’employés handicapés, public ou privée. Il s'agit donc d'une obligation légale qui, si elle n'est pas remplie, peut amener à une pénalité financière. De plus, un salarié en situation de handicap a BIEN EVIDEMMENT des compétences. Des études montrent que la valorisation professionnelle de ces salariés contribue à améliorer le niveau de leur performance. Ils attendent précisément du travail une reconnaissance de leur valeur, de leur capacité à contribuer et à participer au développement de leur entreprise ainsi ils croiront en eux et se sentiront mieux. D’autant plus qu’ils ont souvent eu plus de difficultés que les autres à accéder à l’emploi. Compétences et handicap ne sont pas incompatibles, loin de là, à condition de respecter le handicapé et de suivre les initiatives énumerées ci-dessus qui peuvent être un levier pour l'amélioration des Ressoures Humaines des entreprises.

En résumé, 5 choses à savoir sur l'emploi des handicapés : 
- la loi impose des quotas ( loi de février 2005 )
- les entreprises font des efforts
- un taux de chômage 2 fois supérieur a celui des travailleurs valides
- une inégalité d'accès à la formation
- les discriminations perdurent

Jeudi 20 décembre, nous étudierons le handisport conçu pour ces handicapés.

Le travail n'est pas la seule source d'intégration, le sport permet également aux handicapés de s'épanouir et de trouver leur place dans la société. Pourtant une personne en situation de handicap rencontre généralement des contraintes supplémentaires (par rapport à un valide) liées le plus souvent aux matérielles et donc à l'aspect financier.  La France possède sa propre fédération de handisport.

L’objectif principal de la Fédération Française Handisport est de rendre accessible au plus grand nombre le sport pour les personnes handicapées.

Dans le cadre du haut-niveau, la France se classe au 9e rang sur les 120 pays présents aux Jeux Paralympiques d’été à Athènes en 2004, au 4e rang sur les 33 pays présents aux Jeux d’Hiver de Turin en 2006 et au 7e rang mondial aux derniers jeux de Londres.
Le handisport, a vu le jour en 1950 sous un autre nom, est fait pour toutes les personnes atteinte d’un déficient physique ou intellectuel. Il a permis l’intégration des personnes handicapées dans le sport et par là même une égalité avec les jeux Olympiques qui eux ont été créé bien avant, en 776 avant J-C. Bien qu'il reste une inégalité au niveau médiatique, les handicapés moteurs ont droit à leurs Jeux.

Naturellement, le matériel est celui des  sportifs valides, adapté aux sportifs handicapés en fonction de leur handicap si cela est nécessaire. Toutefois, les matériels spécifiques aux handicapés doivent souvent être modifiés afin d’être adaptés à la pratique sportive (fauteuil roulant, prothèses…), et ce de façon individuelle.

Le sportif handicapé peut avoir besoin d’assistance que ce soit pour l’installation (matériel), la préparation (équipement) ou bien spécifiquement lors de la pratique (guide pour non voyant par exemple). Il ne faut pas hésiter à se faire connaitre aux clubs ou sur les forums si vous êtes intéressés par la pratique du sport auprès des handicapés.


Aujourd'hui, le Jeudi 27 décembre, nous aborderons le sport accessible aux handicapés.

Le choix du sport doit se faire en fonction des goûts, des possibilités locales (accès aux infrastructures) et du handicap. De nombreux sports sont accessibles : sports d’équipe (basketball, handball, football…), sports de balle (tennis et tennis de table), tir à l’arc et tir au fusil, athlétisme (toutes disciplines confondues), le cyclisme (avec adaptation du vélo), le triathlon, l’équitation, les sports de glisse, la natation..
Si le handicap ne doit pas empêcher la pratique sportive,une adaptation est souvent nécessaire. Le choix des disciplines sportives est vaste, et s'avère souvent bénéfique au sportif handicapé.

Le sport est un bon facteur d'intégration, et il est encore plus important lorsque les personnes sont handicapés. Oscar Pistorius en est un parfait exemple, il est le premier sportif handicapé (double ablations des jambes) à avoir couru avec les valides au Jeux olympiques de 2012.

En ce début d'année 2013, nous découvrirons les bénéfices qu'obtiennent les sportifs à travers la pratique d'un handisport.

La pratique du sport permet aux handicapés de retirer de nombreux avantages utiles dans leur vie quotidienne :

- Amélioration de la coordination des mouvements (mobilité, connaissance de son corps….)
- Amélioration de la condition physique (endurance, force, résistance à la fatigue…)
- Amélioration des fonctions cognitives (sports adaptés)
- Intégration par le sport dans une collectivité, une équipe  et participation à la vie en groupe
- Augmentation de l’estime de soi, amélioration de l’image de soi, développement personnel et bien être général.
- Reconnaissance par la société.
- Plaisir de pratiquer et de concourir, voire de vaincre.
- Notion de partage notamment avec les autres handicapés et les sportifs accompagnateurs (guide pour non-voyants et malvoyants par exemple)
- Contact et relations avec l’environnement (relation avec les chevaux lors de l’équitation par exemple)
- Certains sports permettent une grande liberté et une quasi disparition du handicap avec une
aisance de pratique (natation).


En ce jour du 17 janvier, nous observerons que les prothèses sont un gage d'accessibilité.

Si la pratique du sport est possible et se démocratise c'est en partie grâce aux avancées scientifiques. C'est bien dans le domaine des handisports que les effets de l'innovation technologique sont les plus évidents. Pendant des années, des athlètes de talent, emplis de détermination et d’énergie, ont été exclus des sports de compétition à cause d'un handicap. Mais les progrès considérables de l'innovation scientifique ont permis, grâce à la biomécanique et à d'autres technologies, de trouver de nouvelles solutions pour les aider.

L’élaboration de matériaux nouveaux et de formes à la pointe du progrès ainsi que les avancées significatives réalisées dans les domaines de l’ingénierie et de la technique chirurgicale ont donné enfin aux athlètes handicapés la possibilité de pratiquer activement un sport. Cette tendance a placé le sport en tant que loisir à la portée de nombreuses personnes touchées par une déficience  mais a également gonflé les rangs des athlètes handisport d'élite et permis des exploits sportifs jusque-là inimaginable.

De nos jours des prothèses son conçues, plus souples, confortables et durables.
Une prothèse permet le remplacement d'un membre ayant été amputé. Elle aide le patient à retrouver l'aspect et l'usage du membre perdu.

Les prothèses sont conçues afin d’offrir à ces handicapés moteurs :
·       une mise en place facile
·       un confort tout au long de la journée,
·       un haut niveau de sécurité et de fiabilité

Leurs prothèses tibiales ...

Une prothèse tibiale se compose des éléments suivants:
·       un manchon qui amortit les pressions du moignon dans l'emboîture,
·       une emboiture qui supporte le poids du patient et transmet les mouvements du moignon lors de la marche,
·       un pied prothétique qui assure le contact au sol.



... leurs prothèses féromales ...

Une prothèse fémorale est généralement constituée :
·       d'une emboiture souple
·       d'une structure rigide en fibre de carbone
·       d'un genou prothétique qui assure la stabilité pendant la marche
·       d'un pied prothétique
Elle peut être conçue avec ou sans manchon.

... ainsi que leurs prothèses High Tech.

Ces prothèses sont fabriquées avec des matériaux ou des technologies de pointes.  Certaines d'entre elles permettent aux patients de bénéficier d'une marche plus agréable et plus naturelle, tandis que d'autres leur offre la possibilité de participer à des activités sportives et de plein air.


En rapport avec la physique et les matématiques.. (Jeudi 24 Janvier )

          Une innovation conçue par Van Phillips et Dale Abildskov, des ingénieurs de matériaux , et ensemble ils ont créé un prototype en fibre de carbone, un matériaux ultra légers présentant un double avantage, il est à la fois solide et très élastique, ce qui permet une démarche plus "naturelle" et améliore le confort de son utilisateur, qui va servir à crée des prothèses. En effet, en découpant ce matériaux en "?" attaché à une semelle en dessous et à une emboîture dans sa partie supérieur,et quand celui-ci est soumis au poids de son utilisateur, les prothèses reproduisent l'action RESSORT d'un pied normal ce qui permet à son usagé de courir et sauter.
          La forme de ces lames en fibres de carbone, un matériau se composant de fibres extrêmement fines, entre 5 à 15 microns (10-6 m) de diamètre, et est composée essentiellement d'atomes de carbone. Plusieurs milliers de fibres de carbone sont enroulées ensemble pour former un fil, ou encore des lames constituées de 80 à 100 couches de fibres de carbones.
          Les fibres de carbone sont caractérisées par leur faible densité, leur résistance élevée à la traction et à la compression, et leur flexibilité.
          Sous le poids de son utilisateur, elles se plient en touchant le sol et accumule de l'énergie ( potentielle ), puis se détendent à la fin de la foulée , transformant ainsi une force verticale générée par la pression du coureur sur la piste en une force horizontale qui le propulse en avant.( cinétique )
          Ces énergies sont : soit potentielles, soit cinétiques ; 
Un exemple simple : un ressort que l'on ferme dans une petite boîte, sera d'énergie potentiel car c'est nous qui l'avons mis dans cette boite avec notre énergie. Une fois que l'on ouvre cette boîte, le ressors va "sauter" et à ce moment là, cette énergie potentielle se transforme alors en énergie cinétique.
Voici un schéma explicatif de ce ressort qui caractérise très bien la même chose qu'avec les prothèses qui ont elles aussi une grande élasticité.


Nous sommes le 14 février (Schéma+explication)

       Les Jeux Paralympiques de Londres 2012 se sont achevés le 9 septembre dernier. Cette compétition permet aux athlètes handicapés de sortir de l'ombre une fois tous les 4 ans grâce à une couverture médiatique un peu plus étendue mais toujours insuffisante... Cependant, la performance individuelle de certains athlètes handicapés, comme Oscar Pistorius, aura permis au grand public d'y porter une attention toute particulière...
          Si les prothèses existent depuis de nombreuses années, leur capacité à remplacer pleinement les fonctions d'un membre naturel n'a jamais été totale. Et les performances sportives des athlètes équipés de prothèses ont toujours été inférieures à celles des athlètes valides. L'arrivée du sprinteur Oscar Pistorius a toutefois remis en question de nombreux principes. Cet athlète, amputé des deux jambes sous le genou depuis son plus jeune âge, court avec deux prothèses en carbone !
          Ses performances sportives ont été si bonnes qu'il a exprimé le souhait dès 2007 de courir parmi les athlètes valides. Mais dans le même temps, elles ont soulevé une interrogation chez les experts et les scientifiques : les prothèses en carbone qu'Oscar Pistorius utilise ont-elles des propriétés similaires ou supérieures aux membres biologiques ?
          Un test a permis de mesurer les forces verticales et horizontales, la durée du contact du pied / prothèse au sol, la phase aérienne (entre le moment où un pied quitte le sol et où l'autre touche le sol), le temps pour replacer le membre inférieur (entre le moment où un pied quitte le sol et le moment où ce même pied touche le sol à nouveau) et la durée de la foulée (entre deux contacts consécutifs du même pied).
          Les principaux résultats de cette étude indiquent que les variables physiologiques (la dépense énergétique de la course et l'endurance de sprint) entre Oscar Pistorius et les athlètes valides sont similaires, mais que la mécanique de course présente des différences significatives durant le sprint.
          Tout d'abord pour la première hypothèse, les résultats montrent que la dépense énergétique d'Oscar Pistorius est plus faible de 4 à 7% en comparaison à celle d'athlètes élites, et plus faible de 17% en comparaison à celle d'athlètes spécialistes du 400m. Toutefois, l'athlète handicapé possède une VMA similaire à celle des athlètes valides. Il est également important de noter que des athlètes valides de niveau mondial ont des dépenses énergétiques inférieures à celle d'O. Pistorius et un athlète marathonien amputé des deux jambes lui aussi possède une dépense énergétique supérieure de 19% à celle de Pistorius. Sur la base d'un seul cas, il est donc très difficile de conclure définitivement sur le bénéfice ou non des prothèses au niveau de la dépense énergétique.
         Concernant la seconde hypothèse, les résultats soulignent qu'il n'existe aucune différence entre Oscar Pistorius et les athlètes valides au niveau de l'endurance de sprint. Les vitesses maximales des sprints diminuent en fonction de la durée de la même manière que pour les ahtlètes valides. Cela montre que sans les phases de départ et d'accélération, lors des phases de vitesse constante, la capacité à maintenir une vitesse est la même pour Oscar Pistorius que pour des athlètes valides. Les départs plus lents d'Oscar Pistorius dus à ses prothèses permettent peut-être d'expliquer les fins de course plus rapide.
          Pour ce qui est de la troisième hypothèse, les résultats révèlent que les différences observées sont dépendantes de la vitesse de course : à faible vitesse, les différences étaient inexistantes ; à vitesse moyenne, elles étaient modérées ; et à vitesse élevée, elles étaient importantes. Pour une vitesse maximale de 10 m·s-1, Oscar Pistorius a un temps de contact au sol 14% plus long, une phase aérienne 34% plus courte, un temps pour replacer le membre inférieur 21% plus court, une fréquence de foulée 16% plus élevée et une force verticale 23% plus faible (Fig. 2). Un athlète équipée de deux prothèses applique donc une force plus faible au sol mais plus longtemps et plus souvent qu'un athlète valide. Cette compensation permet à O. Pistorius d'atteindre une vitesse maximale similaire à celle d'un athlète valide sur tapis roulant.
          Une partie des auteurs de cette étude ont avancé l'hypothèse que cette fréquence de foulée élevée était due à la légèreté des prothèses en comparaison à des membres biologiques. Néanmoins, c'est sans considérer l'adaptation neuromusculaire d'Oscar Pistorius pour compenser le manque de force qu'il est possible d'appliquer avec les prothèses.

Pour conclure ...

Finalement, nous arrivons au constat suivant : les chercheurs ont permis aux handicapés d'être plus autonomes, mais aussi de s'intégrer plus facilement dans la société. La science et la technologie se sont donc mises au service de la société en créant, grâce à de nouveaux procédés, des équipements de hautes technologies. Ces avancées ont réellement changé la pratique du sport et ont reçu une juste reconnaissance à l'occasion des Jeux Paralympiques. Elles sont également à l'origine d'une autonomie plus poussée et d'une intégration plus facile dans la société. Technologie, innovation et ténacité pour aller plus vite, plus haut, plus fort. Cependant, il reste beaucoup d'efforts a faire car les personnes handicapées moteurs sont encore aujourd'hui victimes de discrimination et sont trop souvent considérées comme des individus différents.

Quizz

1) Quel est la composition des prothèses de Pistorius ?

0 - une emboiture plastique / un machon en mousse / un tube en fer.
0 - une emboiture en KEVLAR / un machon en mousse / une lame. 

2) Quel sportif a le droit de participer aux épreuves avec les valides ?

0 - Diane Roy
0 - Oscar Pistorius

3) Quels sont les couleurs du logo handisport ?

0 - Vert, Rouge, Bleu
0 - Jaune, Rouge, Orange

4) Quelle loi fait évoluer les mentalités de manière significative sur le problème du handicap ?

0 - la loi du 10 juillet 1987
0 - la loi de 2005